Detachment (2012)

Dernier film pour aujourd'hui mais surtout, je dirais mon premier véritable coup de coeur 2012.

Et je ne l'attendais pas nécessairement au tournant, mais voici la critique de "Detachment", avec Adrian Brody.

"Detachment", c'est l'histoire d'un prof, et c'est un sujet qui me touche particulièrement puisque je fais moi-même des études pour devenir prof.

Je suis curieuse, c'est un fait, et j'avais lu dans un journal une interview d'Adrian Brody qui parlait de ce film.

Brody, c'est l'acteur génial du "Pianiste", vous vous rappelez? Comment ne pas avoir envie de se plonger dans son nouveau film quand on sait ce qu'il fait généralement des films dans lesquels il joue?

Alors je me suis lancée, et je ne le regrette pas.

Tout est parfait, de la musique à la façon de filmer, en passant par le talent des jeunes acteurs qui entourent Brody.

Dans tous ces jeunes acteurs, il y a deux actrices dont les noms valent la peine d'être cités, parce que j'espère vraiment qu'elle continueront dans ce domaine tant leur talent transparait à l'écran: Sami Gayle et Betty Kaye.

Sami joue le rôle d'Erica, la jeune prostituée que Henry va prendre sous son aile et protéger. Elle est saisissante de talent et d'émotion dans ce rôle. Betty joue, quant à elle, le rôle de Meredith, une jeune fille perturbée qui trouvera une oreille attentive en la personne de Henry.

Le thème du film, c'est la vie d'un enseignant lorsqu'il se retrouve dans des écoles des quartiers difficiles. Mais ce film est aussi une critique ouverte contre le système éducatif américain. Même si on est loin de critiquer de manière brusque, les passages où Brody se confie, ces magnifiques scènes tournées avec un Henry barbu, comme dans un confessionnal, sont empreintes d'une émotion particulière. Comme un secret que le professeur confie aux spectateurs.

Le thème, c'est la souffrance, la souffrance des profs mais aussi la souffrance des jeunes, qui préfèrent se rebeller contre un système qui ne veut pas d'eux, plutôt que d'écouter, de se former et de devenir des adultes responsables.

La souffrance de la conseillère d'orientation, qui père littéralement un câble quand une énième jeune fille vient la voir en lui disant qu'elle ne veut pas aller à l'université.

En conclusion, ce film est un film sur la souffrance, mais aussi un film sur l'espoir.

L'espoir que peut-être un jour, le système changera. Un jour peut-être, les jeunes comprendront l'intérêt de l'école, un jour peut-être, profs et élèves arriveront à marcher main dans la main.

Comme je l'ai dit plus haut, meilleur film de 2012 jusqu'ici pour moi. Musique parfaite, acteurs parfaits, images parfaites, façon de filmer parfaite, histoire parfaite. Et rien que pour vous, la bande-annonce est à la suite.